"Il pensait que dans n'importe quelle situation, il y avait toujours quelque chose à faire, toujours quelque chose à essayer, et que rien n'était jamais désespéré. C'était son credo, et pour illustrer cette conviction, il adorait raconter la légende des deux petites grenouilles qui, attirées par la bonne bonne odeur, tombent dans un saladier plein d'huile d'olive. Elles tentent à de multiples reprises de sortir du saladier en escaladant le bord mais glissent et invariablement retombent dans l'huile. Elles nagent dans l'huile et nagent encore, sans aucun espoir de pouvoir sortir du saladier. Toutes deux sont à bout de forces, et l'une d'elle décide d'abandonner la lutte, de cesser de nager et se laisse mourir de noyade, malgré les exhortations de la seconde. La seconde, elle, décide de continuer à nager, à nager sans raison, sans espoir apparent, ou rationnel, mais à nager quand même jussu'au bout de ses forces pour ne pas renoncer, ne pas abandonner. Elle nage énergiquement, durant des heures et des heures, de ses petites pattes palmées, lorsque subitement, sous l'effet du brassage, l'huile se transforme en mayonnaise, prend de la consistance, ce qui lui permet de prendre appui et d'escalader le bord du saladier..."
Même si elle ne reflète pas le livre, à part la pugnacité du personnage principal ; Vincent Laffargue, j'aime bien cette citation pour son côté un peu amusant voire ridicule mais en même temps empreint de vérité.
"Traque en haute mer", p. 48, François Ferbos, 2009, ed. Le Télégramme.
Même si elle ne reflète pas le livre, à part la pugnacité du personnage principal ; Vincent Laffargue, j'aime bien cette citation pour son côté un peu amusant voire ridicule mais en même temps empreint de vérité.
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